La distanciation physique est l’une des mesures barrières contre le coronavirus. Mais l’opération de distribution des vivres qui a eu lieu hier dans la capitale n’a pas respecté cette règle.

“Tout regroupement public ou privé de plus de 50 personnes” fait partie des interdictions décidées par le décret No 002 du 7 janvier 2021 portant renouvellement du confinement de la ville de N’Djamena. Cependant, cette mesure édictée par le gouvernement n’est pas respectée par le gouvernement lui-même, à travers le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale.

En effet, lors de la première distribution des vivres pour aider les personnes vulnérables impactées par la pandémie de Covid-19, les gens qui étaient recensés chez eux étaient appelés un à un, ou du moins un petit nombre à la fois, pour être servi.

Mais pour ce tour, le ministère de la santé et de la solidarité nationale a décidé de réunir tous les bénéficiaires dans un site unique par arrondissement. Ainsi, au centre social No1 pour le compte du 1er arrondissement, ils étaient plus de 500 personnes côte à côte et la plupart sans les masques, qui cherchaient à s’introduire au centre social avec ou sans ticket dans l’espoir de bénéficier de ce don.

Le même comportement a été observé dans les autres sites de distribution. Pire, les gens se sont jetés dessus pour s’arracher les vivres. Cet attroupement des gens dans le non-respect des mesures barrières peut être l’un des facteurs de la propagation de la Covid-19. Ce qui pose la question de la méthode choisie pour le partage de ces dons.