Un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires alerte sur les conséquences négatives du changement climatique, particulièrement en Afrique subsaharienne.

Les changements climatiques occasionnent des mouvements de populations en faisant de certaines régions de la planète des lieux beaucoup moins vivables. En rendant moins sûr l’approvisionnement en nourriture et en eau et en aggravant la fréquence et la violence des inondations et des tempêtes.

D’ici à 2099, projette le rapport, il faut s’attendre à une hausse moyenne de la température comprise entre 1,8 °C et 4 °C. De vastes étendues s’assécheront : la proportion des terres subissant une sécheresse constante passera de 2 % à 10 % d’ici à 2050, alerte le document. Parallèlement, lit-on, la proportion des terres exposées à une sécheresse extrême pourrait passer de 1 % actuellement à 30 % d’ici à la fin du XXIe siècle.

La pluviométrie se modifiera à mesure que le cycle hydrologique gagnera en intensité. Dans certaines régions, cela signifiera probablement des chutes de pluies diluviennes entraînant des inondations et la perte de la couche arable.

Le résultat du changement de la pluviométrie et d’un cycle hydrologique plus intense sera une occurrence plus fréquente et une plus grande violence des événements climatiques extrêmes tels que sécheresses, tempêtes et inondations. Ainsi, on estime que la mousson de l’Asie du Sud est appelée à gagner en intensité, avec 20 % de chutes de pluie en plus sur l’Est de l’Inde et le Bangladesh d’ici à 2050.

A l’inverse, prévient le document qui date de 2008, on peut s’attendre à une baisse des précipitations à faible et moyenne latitude : d’ici à 2050, l’Afrique subsaharienne pourrait perdre jusqu’à 10 % en termes de pluviométrie annuelle. Une baisse des précipitations pourrait avoir des incidences particulièrement graves sur l’agriculture de l’Afrique subsaharienne, qui est essentiellement pluviale.