Quatre jours après la mise en place du comité d’organisation du dialogue national, la composition de ses membres ne fait pas l’unanimité dans la classe politique. Interrogés par nos confrères de RFI, deux présidents de partis politiques ne sont pas sur la même longueur d’onde.

La composition du comité d’organisation du dialogue national suscite des réactions au sein de la classe politique. Interrogé sur le sujet par nos confrères de Radio France internationale, le président du Parti socialiste sans frontières et coordinateur de l’alliance Front nouveau pour le changement (FNC), Yaya Dillo Djerou rejette ce comité.

Pour lui, ce comité ne donne aucune crédibilité. “Le comité, dans sa configuration, comprend à 95% des caciques du MPS, des personnes qui ont travaillé sous le régime du président Déby père, et qui sont toujours autour du président actuel du Comité militaire de transition. Ça ne donne aucune crédibilité et ça ne garantit pas la transparence des travaux du futur cadre du dialogue“, critique-t-il.

Dans le même sens, le leader du FNC, a fait savoir sa position face au dialogue en vue. « Nous n’irons pas à des… simulacres de dialogue, nous allons participer au dialogue si et seulement si un comité valable, accepté par tous, est mis en place“.

Face aux critiques de Yaya Dilloh Djerou, le vice président du comité d’organisation du dialogue national, Saleh Kebzabo, président du parti UNDR a répliqué. Pour lui, le comité est représentatif de la société tchadienne. “Je m’inscris en faux contre cette assertion, et je peux vous dire avec la plus grande assurance que les 70 personnes sont représentatives de notre société. Tant dans les partis politiques, dans les associations de la société civile, que dans les autres branches de la société“.


Saleh Kebzabo a estimé qu’à travers cet accompagnement, il veut un dialogue véritablement inclusif. “Il est évident qu’il n’y a pas un dialogue viable s’il exclut quelques catégories de Tchadiens que ce soit. Nous voulons un dialogue véritablement inclusif qui fait appel à tous les Tchadiens. Et c’est bien pour cette raison que nous sommes en train d’accompagner cette entreprise historique. Je crois que chaque Tchadien a le devoir de venir poser sa pierre sans aucune acrimonie, sans aucun présupposé“.