Démissionner ou dénoncer ? C’est la question que se pose le rapporteur général du Comité de coordination du mécanisme de participation au dialogue national, Hamid Youssouf Souleymane, après avoir constaté des ‘’irrégularités’’ dans le processus de désignation des jeunes qui doivent participer à cette grande rencontre.

Par l’arrêté n°054/PCMT/PMT/MJSPE/SE/SG/2022, Hamid Youssouf Souleymane dit avoir eu l’’’immense honneur” d’être désigné comme rapporteur général du Comité de coordination du mécanisme de participation au dialogue national inclusif et souverain. ‘’Conscient de cette lourde responsabilité et des attentes de la jeunesse en matière de transparence dans la gestion, avec les autres collègues dudit Comité, nous avions travaillé sans relâche, en toute âme et conscience, sur la base des critères objectivement définis pour retenir les 70 jeunes qui devraient participer au dialogue national inclusif’’, raconte-t-il.

Cependant, ladite liste, qui n’a pas encore été rendue publique, ne serait pas celle qui a été envoyée au Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni), doute-t-il.

Deux membres dudit Comité dont la 2e vice-présidente, Macka Cherif Mahamat, ont démissionné face à certaines ‘’irrégularités constatées çà et là”. ‘’J’y étais tenté également mais je pense que démissionner c’est laisser les autres décider à notre place, parler pour nous, sans nous’’, affirme-t-il.

Tout de même, Hamid Youssouf ‘’dénonce cette pratique” et demande au Codni de prendre en compte la liste qui fait l’unanimité au sein du Comité et qui a fait l’objet d’un travail ‘’honnête et sérieux”. ‘’Le dialogue national inclusif, tel que voulu par les autorités de la transition, n’aura son sens que lorsqu’on laisse chaque corporation désigner librement et dignement ses pairs’’, lance-t-il, assurant que la” lutte continue”.