Lors d’un point de presse organisé ce 18 août, des responsables de médias privés condamnent la sortie médiatique du président de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel s’en prenant à la presse privée.

Pour ces responsables de médias privés, ce dernier a voulu semer la confusion dans la tête des téléspectateurs, des lecteurs et auditeurs qui savent ce que les médias privés subissent comme “injustice”. Pour eux, les propos du président de la Hama n’engagent que sa personne et aucune réponse n’est accordée à leurs revendications sinon des “ragots de bas étages”. « Cet évangéliste de division n’a fait que raconter lors de son point de presse ce que lui seul connaît les tenants et les aboutissements et non les réalités du milieu médiatique tchadien », fustigent-ils.

Une autorité de régulation, soulignent-ils, doit se contenter de son travail au lieu de chercher à inventer une nouvelle forme de journalisme. « Pendant que le PCMT tend la main aux politico-militaires, le président de la Hama joue aux dictateurs. On ne peut pas assainir le milieu de la presse en bafouant le droit de ceux et celles qui ont fait briller ce métier», rétorquent-ils et relevant qu’en principe, la Hama devrait attendre les conclusions du dialogue national avant toute « agitation ».

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Par cette communication, les responsables des médias privés dénoncent aussi « la mauvaise répartition » du fonds alloué à la presse tchadienne pour la couverture du dialogue national inclusif et exige de la Hama le versement sans délai des arriérés de l’aide à la presse avant le début du dialogue et le retrait systématique de la fiche de renseignement. Par la même occasion, ils demandent au Comité d’organisation du dialogue national inclusif de revoir la répartition du fonds alloué et au PNUD de verser la dernière tranche de son appui pour certains et trois tranches pour les autres.

Ces responsables de médias privés alertent que si leurs revendications ne venaient pas à être prises en compte, ils organiserons des sit-in devant le ministère de la Réconciliation nationale et du Dialogue et de la Hama pour se faire entendre et aussi refuser de couvrir les assises du dialogue national.