L’école Belle vue située au quartier Moursal, dans le 6e arrondissement de N’Djaména, a été ce matin, la cible de tirs de gaz lacrymogènes des éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP).

Selon les témoignages de l’administration et des élèves de cette école, “les policiers ont tiré de gaz lacrymogènes quand certains élèves étaient en salle et d’autres en terrain d’exercices physiques”.

Pensant que les élèves de cet établissement scolaire manifestaient en criant leur “gimmick” de sport, les forces de l’ordre ont tiré à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes en leur direction. Pris de panique, certains élèves ont pris la fuite. Ceux étant dans les salles de classe ont inhalé le gaz et trois (3) filles se sont évanouies. Les policiers de la GMIP les ont transportées dans leurs pick-ups 4*4, certainement pour les urgences.

Mais des élèves, angoissés et dépités par ces agissements de la police, se mettent à crier “non, prenez nous tous”.

Quelques minutes plus tard, un autre cortège du GMIP composé de trois (3) véhicules arrive et se met à tirer de nouveau dans l’enceinte de l’établissement et sur la chaussée pour disperser les élèves. C’est la débandade. Élèves, passants, automobilistes tentent d’échapper aux gaz lacrymogènes.

Selon nos informations, cet incident fait suite à la dispersion par les forces de l’ordre d’un sit-in des diplômés sans emploi au sein du ministère de l’Education nationale, situé non loin de l’école Belle vue. Les témoins expliquent que les diplômés se sont dispersés dans le quartier. C’est donc en ratissant le quartier que la police aurait pris les élèves en plein exercices physiques comme des manifestants.