Il y a au total 10 postes de péage de N’Djamena à Sarh. A chaque poste, on prélève 500 francs CFA sur chaque véhicule pour l’entretien de la voie bitumée. Malheureusement, rien n’est fait et l’état de l’unique nationale qui relie la capitale au sud donne de la chair de poule aux voyageurs.

En quittant N’Djamena pour Sarh, quelques 800km, les chauffeurs des bus doivent débourser 5 000 francs à raison de 500 francs par poste de péage qui est au nombre de dix sur ce trajet. Pour un aller et un retour, les postes de péage vous prennent dix milles de vos francs CFA.

Selon nos informations, ces postes font entrer assez de recettes journalières vu l’affluence du trafic sur cet axe. Près de 700 000 francs de recettes journalières par poste de péage, renseigne notre source. Ces recettes, selon les explications, doivent servir à l’entretien routier. Mais la dégradation avancée de la route nationale N’Djamena-Kelo laisse pantois les usagers de cette voie.  

Pour se rendre à 300km de la capitale, il faut faire près de 10heures de voyage en camion. “On ne peut rouler à plus de 50km/h parce que la route est dans un mauvais état”, regrette un chauffeur d’un gros porteur.

Un gros accidenté à l’entrée du pont de La Loumia

L’état de la route est à la base la cause de beaucoup d’accidents de voie publique. Récemment un accident a fait plus d’une dizaine de morts et une trentaine des blessés à La Loumia, localité à 80Km de N’Djamena. “Chaque jour, les gros porteurs tombent sur la route à cause des nids-de-poule. Ils entrent dans les trous et les véhicules balancent dans les deux sens et finissent par se renverser”, témoigne un gendarme sur le pont de La Loumia.

Vu l’état de la route et la présence des postes de péage, beaucoup d’usagers s’interrogent.  Certaines voix pointent du doigt la responsabilité du Fonds d’entretien routier (FER) créé par la Loi 014/PR/2000 du 17 août 2000. D’autres se demandent à quoi sert-il ?