La présence des débits de boisson près des établissements scolaires est contraire aux textes en vigueur et joue négativement sur la vie scolaire des élèves.  

L’école est un établissement où l’on enseigne et partage les savoirs et les connaissances en suivant les méthodes et principes  de la pédagogie.  C’est un lieu privilégié qui offre un cadre de formation, d’orientation pour une réussite des apprenants considérés comme des futurs cadres. Ce lieu nécessite d’être implanté dans un milieu calme, loin des coins de distraction.  

Malheureusement à N’Djamena, les établissements d’enseignement général  privés et publics  sont, pour la plupart, situés près ou entourés  par des débits de boisson. Pourtant la loi 02 du ministère des Affaires  sociales stipule dans son article 12 qu’ « il est interdit d’implanter des débits de boissons à 100 mètres d’un établissement scolaire ». Mais sur le terrain la réalité est tout autre.

L’impact sur la vie scolaire

Selon certains parents d’élèves interrogés, ces lieux de vente de boisson est l’une des causes de baisse de niveau que l’Etat doit se pencher dessus. Il n’a pas à chercher loin, un lieu de formation doit être entretenu et les débits de boissons ne doivent pas être près de ce lieu.

Pour le censeur du lycée privé La Fontaine Houzibe Tebaya Brahim, ce problème incombe les communes en premier lieu. « Car ce sont elles qui autorisent l’ouverture de ces débits de boisson. Avant de donner l’autorisation d’implantation d’un débit de boisson, elles doivent chercher à voir s’il y a un établissement d’enseignement près ou pas.  Malheureusement les communes ne tiennent qu’à collecter les taxes devenues leur priorité », déplore-t-il.

L’autre conséquence est le désordre au sein des établissements et quelquefois crée de malentendu entre les apprenants et les enseignants. « Nous avons enregistré l’année derrière des cas de perturbation parce que pendant la recréation les élèves sortent pour se détendre et ils profitent de ces lieux pour consommer de l’alcool. De retour, ils perturbent soit l’enseignant soit leurs camarades. Il a fallu une application rigoureuse de notre règlement intérieur afin d’imposer le respect entre élèves et enseignants », relève le censeur.

Pour la Croix Bleue dont la lutte contre la consommation de l’alcool est l’une des missions principales, les séances de sensibilisation doivent être de mise. « Nous essayions toujours d’attirer l’attention des chefs d’établissement sur ce fait à travers des sensibilisations et autres actions. Car il n’est pas évident qu’un établissement d’enseignement soit situé à proximité d’un débit de boisson. Donc la responsabilité revient à l’Etat de réglementer », explique le secrétaire général Samadji Mbangtounou.

Les autorités sont interpelées à appliquer la loi portant interdiction d’implantation des débits de boisson près des établissements scolaires pour améliorer une formation plus profonde afin d’atteindre un résultat positif.

Djimhodoum Serge, stagiaire