CINÉMA – Un jeune tchadien s’empare d’un sujet sensible, la traite des jeunes africains qui immigrent vers l’Europe et qui sont coincés dans les pays du Maghreb. Haran Nathan Ngada l’expose à travers un film qui est sorti le 7 février.

Un nouveau bébé dans le 7e art tchadien, « Mala », le moyen métrage de Nathan Ngada. Le film a été tourné en Tunisie courant 2019. Ce moyen métrage de 45 mn est basé sur des récits des personnes qui ont subi la traite des personnes. « Mala », mot en arabe qui veut dire « pourquoi », raconte l’histoire d’une immigrée noire qui est exploitée par ses employés tunisiens, qui la séquestrent et lui confisquent son passeport.

Le film « Mala » a été financé par l’ONG Terre d’asile Tunisie et la maison de production Human record. « J’ai écrit et réalisé ce film pour dénoncer ce phénomène qui gâche la vie des jeunes africains et alerter les parents qui encouragent leur enfant à l’immigration», explique le jeune réalisateur Haran Nathan Ngada.

Haran Nathan Ngada est un étudiant en génie électrique à Sfax. Mais bien avant, il était cameraman et photographe à la radio libre francophone et membre du club des jeunes reporters d’Unicef Tchad. A travers son film, cet amoureux du cinéma voudrait montrer aux jeunes qu’on peut allier étude et passion.

« Il y a un grand vide dans le cinéma tchadien et c’est ce qui me motive dans ce domaine. Le film « Mala » est ma contribution pour le cinéma tchadien. Je suis un grand fan de Mahamat Saleh Haroun et je rêve de devenir un réalisateur de renom », indique-t-il.

L’avant-première du film « Mala » s’est déroulé le 7 février à la cité de la culture de Tunis. Haran Nathan Ngada cherche le moyen de faire projeter le film à N’Djamena en mars 2020.