BIOGRAPHIE – L’humoriste tchadien Colonel Dinar est enterré ce mercredi 19 février 2020 à Lamadji. Retour sur la vie de l’homme qui a participé à neuf combats et dix victoires.

De son nom d’état civil Abdelsalam Mahamat, Colonel Dinar, comédien-humoriste tchadien est né en 1987 à N’Djamena. Deuxième enfant de la famille, Dinar a très tôt stoppé les études avant de découvrir en lui un talent d’humoriste. Talent en quoi il consacrera toute sa vie depuis une quinzaine d’années.

Il a commencé le théâtre vers 2008 et a bénéficié des formations. Mais la première scène de Colonel Dinar en tant qu’humoriste s’est fait lors du spectacle de Valery Ndongo, à l’Institut français du Tchad (IFT) en 2012. Depuis lors, son regard ne fait que s’orienter vers l’humour et ce, grâce à Djamal Debouze. Un humoriste qu’il admire tant.

Il enchaine quelques années après sur la scène d’Africa stand up, le show du camerounais Valery Ndongo. Il y côtoie d’autres humoristes et a la chance d’être repérer par l’équipe du Parlement du rire. Colonel Dinar passe sur la scène du Parlement du rire et plein d’autre tel que le festival Mouta Bé Dig (MBD).

Une réplique pour lui, le mot « NATIONAL ». Un mot qu’il utilise en boucle dans toutes ses prestations. Ce mot est pour lui un slogan. Hormis cela, le mot NATIONAL un appel à une consommation des produits locaux. Colonel Dinar ne tolère pas de voir la valorisation de la chose extérieure que celle de l’intérieure.

Colonel Dinar veut construire sa base dans son pays avant de continuer à l’international. Bien qu’il a déjà presté à l’extérieur, sa motivation reste de participer au développement de son pays.

« Je ne vis que de ce que je fais », conclut-il. Mais l’homme des 9 combats 10 victoires n’était pas un lâcheur. Dinar était en préparation de son prochain One man show. Mais le destin a décidé autrement. Ce mardi 18 février, il est assassiné alors qu’il revenait d’un combat (spectacle). Son décès tragique laisse inconsolables une veuve et deux enfants orphelins.

Son père et sa mère vivent au Soudan, selon l’un de ses cousins. Ce dernier nous confie qu’ils ne tarderont pas à être à N’Djamena pour prendre part aux obsèques.