Situé dans la région du Chari-Baguirmi, le musée de Gaoui, qui renferme une grande partie de l’histoire archéologique du Tchad, peine à fonctionner. Dépourvu d’aide et de subvention de l’Etat, le mussée tourne désormais exclusivement grâce aux recettes des visites.

Malheureusement, selon le directeur du musée, Abakar Saleh, les visiteurs viennent de plus en plus rarement ce dernier temps. Une situation qu’il qualifie de très inquiétante.  « Il faut trouver des sources financières pour l’entretien du musée », dit-il. Le vieux directeur voudrait que le gouvernement, l’Union européenne et d’autres partenaires viennent au secours de ce patrimoine culturel national. Malgré ces inquiétudes, Abakar Saleh souhaite que le site soit placé comme patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Chaque année, le musée est réfectionné par les femmes du village à base de la gomme arabique et de l’argile. Un secret de rénovation qu’elles seules détiennent.  Mais cette saison, les potières n’ont pas pu lisser les murs par manque de moyens financiers. Il faut environ 400 à 500.000 francs CFA pour réaliser cette opération. Une somme entièrement puisée dans la caisse du mussée.

Il faut le préciser, c’est l’ancien palais royal de Gaoui qui est réhabilité en musée par l’association Sao Kotoko avec l’appui de l’Union européenne. Le musée est fondé en 1990 dans le but de conserver toutes les découvertes archéologiques et l’histoire de descendant des Sao.