Le 7ème art existe-il au Tchad? Une question que nous devons de nous poser quand on voit le nombre de productions que compte ce secteur. Ce “nouvel” art dans le milieu culturel tchadien a vraisemblablement de la peine à prendre son envol.

Le cinéma tchadien a réellement commencé à se faire connaître dans les années 1990. Cela, bien que les Tchadiens aient tenté déjà de réaliser des films, à l’instar d’Edouard Sailly avec son film Le troisième jour en 1966. Un film qui reçoit d’ailleurs une distinction au Festival Africain et Malgache de Saint Cast. Puis, les guerres sont venues figer la situation jusqu’en 1994.

Pourtant, après le prix du jury consacré à  Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun, le pays tout entier s’est intéressé au 7ème art. La fierté spontanée autour de ce prix témoigne de l’intérêt qu’a porté le pays au cinéma. La réouverture notamment en 2011 du Cinéma le Normandie en était la preuve, ainsi que le projet d’une école sous régionale de cinéma. Un feu de paille donc qui s’est estompé avec la fermeture en 2018 de cette salle et le projet jeté aux oubliettes.

En 2018, aucun court ou long métrage et encore moins une série produite au Tchad n’a été mis sur le marché. Avec une dizaine de longs métrages au compteur, le cinéma tchadien est certes le moins en vue sur le continent. Mais cette année écoulée sans film inquiète. Est-ce la crise que traverse le pays qui a ralenti l’engouement des acteurs du 7ème art ? Le cinéma n’est-il pas un secteur rentable dans la diversification de l’économie ?

Votre site Tchadinfos.com vous propose une série d’articles pour faire un état de lieux du cinéma tchadien ; essayer de mettre en lumière les raisons qui ont causé son déclin ; celles qui empêchent l’industrialisation de cet art. Tous ces points seront mis à jour, ceci grâce à la collaboration avec des acteurs tchadiens du 7e art.  Outre ces aspects, nous vous montrerons les figures emblématiques du cinéma tchadien.