Le conseil d’administration du FMI (Fonds monétaire international) a approuvé, le 14 avril, le décaissement d’une somme de 115,1 millions de dollars au gouvernement tchadien afin de lutter contre la pandémie du Covid-19.

Le contexte est particulièrement instable. Avec la flambée de COVID-19 et la chute des prix internationaux du pétrole, le Tchad est économiquement dos au mur. Afin d’éviter des retombées dévastatrices, qui plongeront le pays dans une crise tant économique que sociale, le gouvernement a pris une série de mesures fortes qui visent à ralentir la contamination communautaire du virus. Et aussi, a mis en place un plan économique pour panser les plaies de l’épidémie.

Pour y arriver, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a accordé, le 14 avril, un fonds au titre de Facilité de crédit rapide (FCR) à hauteur de 115,1 millions de dollars. Ceci afin d’aider le Tchad à subvenir aux besoins urgents de financement de la balance des paiements qui résultent de la détérioration de la conjoncture mondiale et de la pandémie de COVID-19.

Pour Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, « le Tchad est confronté à des chocs dus à la COVID-19, à l’effondrement des prix pétroliers internationaux et à la dégradation de la situation sécuritaire, ce qui entraîne des difficultés économiques et sociales exceptionnelles. L’activité économique a ralenti et d’importants besoins de financement se sont fait jour »

Préserver l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses de santé liées au Covid-19

A ce jour, « les autorités ont pris des mesures résolues pour endiguer la propagation de la pandémie et un plan économique exhaustif est en cours d’élaboration pour mettre à niveau le système sanitaire et contenir les répercussions économiques de la pandémie », explique le communiqué du FMI.

Le montant octroyé par le FMI contribuera majoritairement à satisfaire les besoins immédiats et à « préserver l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses de santé liées au COVID-19 », souligne l’institution dans sa note. Il devrait aussi aider à catalyser des financements supplémentaires de la part des bailleurs de fonds.