Prélude à l’adoption de la loi sur la couverture santé universelle, le ministère de tutelle a organisé, ce mercredi, une journée d’information et de la mise en œuvre de la couverture santé universelle à l’intention des députés.

La couverture santé universelle est définie par l’Union africaine et l’OMS comme une situation dans laquelle toutes les populations peuvent obtenir les services de santé dont elles ont besoin (services de promotion, prévention et de palliatifs), et qui répondent aux normes de qualité et d’efficacité, sans que le coût  de ces services n’expose les usagers à des difficultés financières.

Le gouvernement tchadien en 2014, a mis en place une stratégie nationale de protection sociale dont la composante santé a été traduite en stratégie nationale de la couverture sanitaire universelle (SN-CSU). Cette stratégie met un accent particulier sur la question liée à la prévention, à l’équité dans l’accès, la qualité des services, le développement des ressources humaines pour la santé, la protection financière, le renforcement des systèmes de santé et la durabilité.

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Dans ses propos de circonstance, le président du comité d’organisation, l’honorable Dr Laouhigambaye Jacques,  a salué la stratégie du ministère de la santé et ses partenaires. Pour lui, la SN-CSU vient répondre aux cris, aux souffrances des Tchadiens. Un avis que partage le représentant de l’organisation mondiale de la santé au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo. Il poursuit loin en affirmant que la CSU est « un acte de solidarité permettant l’égalité des individus devant le système sanitaire. » Il conclut ses propos en déclarant que la CSU est une passion pour l’OMS particulièrement et les Nations-Unies en général.

Pour le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, la SN-CSU est la résultante des propos du président de la République, Idriss Deby Itno, selon lesquels, les fonds alloués au système sanitaire  tchadien seront sans limite. « Je ne ferai pas d’économie sur la santé », a affirmé IDI. La question de la santé n’est pas, selon le ministre Aziz Mahamat Saleh, une affaire seulement du ministère de tutelle. C’est une affaire de tous les ministères, poursuit-t-il.  Il a mis ensuite  un accent particulier sur la prise en charge des personnes démunies. « Les plus riches doivent contribuer à la prise en charge des plus démunies », martèle-t-il.

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Le président de l’assemblée nationale, Dr Haroun Kabadi, présidant la cérémonie, a souligné d’entrée de jeu qu’il y a matière à être attentif. « Nous, honorables ici à l’assemblée, avions failli ne pas accorder d’attention particulière à cette couverture sanitaire », souligne-t-il.   Il exhorte donc les députés à la prise de responsabilités devant ce projet prometteur pour les Tchadiens.  

Cette journée d’information organisée ce 24 avril a été rendue possible par l’appui des partenaires techniques et financiers comme l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) et l’Agence française de développement (AFD).