« Le prétendu Général Mahamat Kodou Bani qui serait le cerveau de l’opération est certes d’origine tchadienne, mais n’a été ni un officier général ni un membre de l’effectif de l’Armée tchadienne. » déclaration du ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la Coopération internationale, lors d’un point de presse ce jour 5 janvier 2018.

La Guinée Equatoriale a essuyé une tentative de coup d’État avortée, le 24 décembre 2017. Plusieurs mercenaires d’origine tchadienne étaient impliqués. Le Chef de l’état Idriss Deby Itno par ailleurs président en exercice de la CEMAC a dépêché le 3 janvier le ministre des affaires étrangère à Malabo et à Yaoundé pour exprimer aux plus hautes autorités de Malabo non seulement le soutien du Tchad, mais également sa condamnation de ce putsch avorté.  En effet, des experts tchadiens seront envoyés pour collaborer avec les services compétents de Guinée Équatoriale et du Cameroun en vue de faire avancer l’enquête en cours.

À la suite de cette tentative de putsch, une soixantaine de Tchadiens résidents à Malabo et à Mongomo ont été arrêtés. Au cours de la visite du ministre, une partie des Tchadiens arrêtés ont été libérés sous l’ordre du Président Equato-Guinéen Obiang NGuema. Le chef de la diplomatie tchadienne s’est envolé ensuite pour Yaoundé où il a rencontré le ministre des Relations extérieures et les principaux responsables des Services de Sécurité pour s’enquérir des éléments de l’enquête.

D’après les premières informations, une quarantaine d’assaillants de différentes nationalités dont tchadienne ont été arrêté avec des armes de guerre. Le commanditaire serait un ressortissant équato-guinéen exilé en Europe. Le ministre Cherif Mahamat Zene a tenu à préciser que : « le prétendu Général Mahamat Kodou Bani, arrêté au Cameroun, qui serait le cerveau de l’opération, est certes d’origine tchadienne, mais n’a été ni un officier général ni un membre de l’effectif de l’Armée tchadienne.

Cette tentative visant la Guinée Équatoriale, constitue une grave menace pour toute la sous-région, mais ne devrait pas remettre en cause le processus d’intégration en cours dans la communauté, notamment la libre circulation des personnes et des biens, décidée lors du Sommet de la CEMAC, tenu en octobre dernier à N’Djamena,