Dans le cadre de la lutte contre le Covid 19, le gouvernement tchadien a pris plusieurs mesures sanitaires préventives. Ces mesures sont entre autres la fermeture des lieux de culte, des marchés, bars etc. Elles se revèlent être une occasion pour les forces de sécurité d’arnaquer la population.

Depuis l’instauration des mesures de prévention contre le Covid 19, les forces de sécurité ont trouvé un moyen de se remplir les poches. Des gendarmes, des policiers et la police municipale circulent ensemble pour faire, dit-on « observer les différentes mesures prises par le gouvernement ».  Mais, le constat en est tout autre.

Le jeudi 26 mars, non loin de la Banque de l’habitat du Tchad, une vendeuse de repas se fait prendre par les forces de sécurité parce qu’elle a étalé ses ustensiles de cuisine dans son lieu de travail. Elle a payé une amende forfaitaire de 10 000 FCFA.

Plus loin, un tenancier d’une grillade se fait amender 50 000 FCFA par les policiers, qui ont d’ailleurs emporté sa viande.

Les mesures prises par le gouvernement n’interdisent pas la circulation des bus mais le transport en commun. Grande est la surprise de voir les forces de sécurité arrêter tous les bus qu’elles rencontrent sur leur chemin.  Plusieurs bus des sociétés, des ONGs et des particuliers ont été conduits dans les commissariats et des fortes amendes sont payées.

A Goudji Am Ral Goz, dans la commune du 2e arrondissement de la ville de N’Djaména, la police arrête tout motocycliste au-delà de 21 heures. Dans ce même quartier, les fidèles musulmans ne peuvent pas se réunir à moins de 5 pour prier devant leurs domiciles à 19 heures, par peur d’être pénalisés.

Les mesures préventive face au Covid-19 sont encourageantes. Les forces de l’ordre et de sécurité doivent dans ce sens accompagner le gouvernement dans le respect strict des textes.