Le ministère de la justice chargé des droits humains envisage libérer près de 1500 détenus en application d’un décret portant remise des peines collectives. Le ministre de la Justice souhaite faire d’une pierre deux coups avec le covid-19, il en a fait l’annonce vendredi 3 avril sur la web radio du Réseaux des citoyens.

“Nous voulons faire d’une pierre deux coups avec la situation du Covid-19” commente un membre du cabinet du ministre de la Justice. Pour le moment, les conditions de libération dans le cadre du covid-19 ne sont pas encore connues, mais le décret 0058 détermine les conditions des remises des peines à plusieurs détenus. Le décret 0058 portant remise collective des peines date du 7 février 2020.

https://soundcloud.com/tchadinfos/coronavirus-le-tchad-envisage-la-liberation-de-pres-de-1500-prisonniers
Extrait de l’interview du ministre de la Justice sur la web radio du Réseaux des citoyens.

Aucune date n’est pour le moment communiquée par le ministère en ce qui concerne cette libération massive. Le ministre parle de mardi 7 avril, si d’ici là ses services arrivent à faire le nécessaire sur le plan administratif.

La propagation du coronavirus dans les prisons pourrait faire des ravages, tant les conditions de détention sont aux antipodes des consignes de sécurité recommandée pour éviter l’expansion du virus.  Si l’on se fie à la tendance, ça ne saurait tarder, beaucoup de pays ont déjà franchi le pas à l’exemple du Sénégal, du Maroc, du Burkinafaso, de la France, etc.

Le ministre a rassuré des mesures prises pour épargner les prisonniers d’une contamination au covid-19, en mettant à disposition une équipe médicale, des outils nécessaires pour le lavage des mains et autres. Il affirme par ailleurs qu’aucun cas n’a été décelé jusqu’alors dans les prisons.