Six mois après l’identification du premier cas de contamination à la maladie à Coronavirus, assorti des mesures restrictives, l’Hôpital Provincial de Moundou peinent à fonctionner. D’après son directeur, Mahamat Ahmat Adoum Adjid, la fréquentation a baissé à 80%.

A l’exemple de plusieurs autres structures tant publiques que privées de la cité capitale économique du Tchad, l’Hôpital provincial de Moundou n’est pas épargné par les effets indésirables de la pandémie à Coronavirus. Primo, informe le directeur de l’hôpital, Mahamat Ahmat Adoum Adjid, le taux de fréquentation a considérablement baissé. Une baisse qu’il estime à 80%. Pour lui, le pouvoir d’achat du citoyen a accusé un grand coup l’obligeant à se rouiller sur les médicaments des pharmacies par terre.

Deuxièmement, la crainte d’être déclaré positif au Coronavirus est un autre motif dissuasif. L’impact de la situation est fortement ressenti quant au bon fonctionnement des différents services de l’Hôpital provincial de Moundou. « Il nous est difficile d’épurer les émoluments du personnel contractuel et les primes des agents, d’assurer les cotisations sociales et surtout de supporter les charges de fonctionnement », regrette le directeur Mahamat Ahmat Adoum Adjid. Il explique que le poids de la gratuité des soins est devenu trop lourd, les besoins en transfusions sanguines sont devenus criards et il est quasi-impossible d’assurer l’eau et l’électricité 24 heures sur 24.

Pour convaincre les patients de renouer avec cette structure sanitaire, Mahamat Ahmat Adoum Adjid, dit avoir adopté des stratégies notamment de sensibilisation de toutes les couches sociales sur la Covid-19. « Nous développons davantage le volet motivation des agents, nous exonérons les patients de certaines charges liées aux soins de santé et sensibilisons sur la pandémie à chaque occasion propice » informe-t-il.

Parfait Ndo-dangsou, Correspondant.