Après quelques mois d’arrêt, les transports interurbains ont repris depuis le 21 juin. Dans les agences de voyage, passagers et commis de charge se bousculent à nouveau. Au sujet du respect des mesures barrières, des avis divergent.

«Je remarque qu’avec cette reprise des activités, des changements se font voir chez les agences de transport. Nous ne sommes pas très nombreux dans les bus et nous portons tous des masques. C’est obligatoire », confie Ronel Marthe dans une agence de voyage à N’Djamena.

En plus du respect de la distanciation et du port de masque, Mémadji Victorine se dit très contente des messages de sensibilisation que diffusent les agences de voyage dans les bus. «J’apprécie les films de sensibilisation que les chauffeurs de bus font suivre aux passagers », déclare-t-elle avant de suggérer la prise de température à l’entrée de chaque bus. Elle craint qu’en ôtant leurs masques pour manger ou boire, certains passagers puissent contaminer d’autres s’ils sont malades.

Pour Dan Fiba, un autre usager, les passagers font semblant d’observer les mesures juste sur place à N’Djamena. « Quand le bus progresse vers le sud c’est tout autre chose. Les mesures ne sont pas vraiment respectées », déplore. Il ajoute « qu’au cours de la route, les bus s’arrêtent pour prendre d’autres personne ».  Au départ, c’est 35 passagers mais l’on se retrouve parfois avec plus de 45 passagers, commente-il.

Rappelons que depuis le 21 juin, pour faciliter le déplacement des élèves, étudiants et enseignants, le gouvernement a levé la mesure de suspension des transports interurbains. Ce, dans le strict respect de certaines règles dont la limitation du nombre de passagers et le port obligatoire de masque.