L’instauration du couvre-feu ce jeudi 2 avril allant de 19 heures à 6 heures du matin dans le cadre des mesures prises contre le covid-19 n’est pas sans impacts. Les activités de plusieurs travailleurs des divers secteurs se voient impactées. Chacun tente de s’adapter tant bien que mal à ce nouveau rythme de vie.

David, un agent de la sécurité privé, qui quitte son lieu de travail à 18 heures pour regagner son domicile à Kilwiti, une bourgade de N’Djaména à environ 1h 30 minutes de routes à bicyclette. Cet agent, la vingtaine, doit aménager tout pour être à son domicile avant le couvre-feu de 19 heures. Regard fixé sur le ciel, ce jeune diplômé de géographie reconverti en agent de sécurité pour la circonstance est perdu. « De mon lieu de travail au quartier Kilwiti, à vélo je peux tout faire, ça sera très difficile. Je serai obligé de m’adresser à la direction pour qu’on me trouve une solution » projette-t-il, d’un air inquiet.

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Comme David, plusieurs travailleurs essaient de s’adapter à la nouvelle exigence imposée par les autorités tchadiennes pour éviter une propagation de la pandémie de Coronavirus. Sous la bannière de leur corporation respective, beaucoup des secteurs adoptent une nouvelle façon de travailler.

Pour les banques où, certains agents ne travaillent qu’après le départ des autres, l’Association Professionnelles des Établissements de Crédit du Tchad (APEC) réadapte les heures du travail. Désormais, les banques travaillent du lundi au jeudi de 8 heures à 14 heures, le vendredi de 8 heures à 12 heures, et le samedi de 9 heures à 12 heures.

Le président de l’APEC, M ; Bichara Brahim Kossi invite à cet effet : « le personnel ainsi que la direction de chaque établissement de prendre toutes les dispositions pour qu’en tout état de cause tous les bureaux soient évacués et fermés au plus tard à 18 heures. »

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Pour les journalistes, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), tout en appelant les directeurs de publication au respect du couvre-feu, rassure qu’en accord avec le comité de veille et de sécurité sanitaire, « des dispositions ont été prises par les responsables de la sécurité pour la libre circulation des journalistes après leurs émissions, aussi bien à N’Djaména que dans les provinces concernées ».