La pandémie du covi-19 dicte sa loi partout dans le monde. À N’Djaména, Karlem Ndjekounkouss Fallone 12 ans, utilise son temps libre pour confectionner des masques et les distribue gratuitement à ses amis. Mais pas seulement.

Confectionner les masques est devenu son principal loisir, depuis que les écoles sont fermées à N’Djaména, à cause du Coronavirus. Karlem Ndjekounkouss Falonne élève en classe de 6e est plus que consciente de la dangerosité de la maladie du coronavirus.

« Les enfants n’ont pas assez d’argent pour s’acheter les masques »

KARLEM

Si la fabrication des masques est devenue en cette période de crise sanitaire, un moyen pour les couturiers de se faire de l’argent, cette fille de 12 ans a décidé quant à elle de confectionner et de donner gracieusement ces masques à ses amis. Pourquoi ? « Parce que je vois presque tout le monde, porter les masques, mais rares sont les enfants qui en portent… Les enfants n’ont pas assez d’argent pour s’acheter les masques », argumente-t-elle d’un air sérieux.

Élancée et toujours souriante, la jeune fille passe la quasi-totalité de son temps à l’atelier de couture de sa mère. C’est d’ailleurs grâce à sa passion pour la couture qu’elle arrive aujourd’hui à faire ce travail salvateur pour ces amis. « Au début, c’était de l’amusement, mais aujourd’hui, la confection des cache-nez entre dans mes occupations quotidiennes », confie-t-elle avant d’ajouter qu’« Il ne se passe pas un jour sans que je ne fabrique un masque », dit-elle.

Aider ses amis à se protéger contre le coronavirus était son objectif principal, mais finalement, les mères et grand-frères de ses amis bénéficient aussi de son talent et de sa générosité. Bien que la qualité des masques fasse débat en ce temps de Coronavirus, Falonne collectionne les morceaux des tissus et les caoutchoucs pour fabriquer ses cache-nez.