D’habitude le dimanche c’est le jour du marché hebdomadaire à Koundoul, localité située à une quarantaine de kilomètres de N’Djamena. Ce dimanche 5 avril, il a été fermé par les forces de défense et de sécurité dans le cadre du respect des mesures contre le Covid-19.

Les forces de l’ordre ont pris d’assaut très tôt ce matin le marché de Koundoul à la grande surprise des villageois et autres commerçant venus des villages environnants. Tous ceux qui viennent pour vendre leurs marchandises sont empêchés d’étaler panier à volaille, carcasse à viandes, fruits et autres produits maraichers qui font la particularité de ce marché.

Les vendeuses sont tristes, les mains sur la tête en signe de désarroi supplient les hommes en tenues de les laisser vendre leurs marchandises. Une d’entre elles s’interroge “comment ont va faire ?”, mais personne ne lui répond.

L’artère principale presque vide

Ce dimanche est bien calme la grande artère qui traverse le village de Koundoul. Artère, qui d’habitude est jonchée de monde. C’est un point d’arrêt quasi obligatoire pour les voyageurs vont ou reviennent du sud du pays.

Le marché hebdomadaire de Koundoul ravitaille en partie la ville de N’Djamena. Les habitants de la capitale viennent tous les dimanches pour faire leurs provisions.  Aujourd’hui c’est la surprise générale, pas de marché.

En bons débrouillards, il y a toujours une solution, ceux qui ont leurs habitudes font signe aux vendeurs de les rejoindre quelques mètres plus haut que le marché pour faire leurs achats. Ainsi plusieurs femmes ont pu liquider leurs marchandises, sous l’oeil impuissant des gendarmes qui disent “comprendre la situation actuelle des femmes“.