La propagation de la pandémie de coronavirus et les mesures successives prises par le gouvernement pour prévenir et lutter contre la maladie, poussent les N’Djaménois à revoir leur fonctionnement. Entre psychose et respect des mesures, les citoyens commencent à limiter leur déplacement et les rues de la capitale se vident de leurs usagers.

Si l’État a déployé les forces de l’ordre dans la ville pour obliger les citoyens à respecter les mesures de prévention prises par le gouvernent, une grande partie de la population a choisi de limiter ses déplacements dans l’optique d’éviter tout risque de contamination.

Les mobilisations des groupes d’amis dans les cafés ou devant les artères, les courses inutiles et bien d’autres déplacements sont réduits. Pour preuve, les mouvements des personnes dans les rues et ruelles de la capitale sont moins visibles, donnant l’air d’un état de panique collective ou seul le ‘’ restez chez-soi’’ peut sauver.

Beaucoup de Tchadiens ont bien compris la cruauté et la célérité avec laquelle le coronavirus peut contaminer le corps humain. Les plus curieux sont déjà bien informés sur les modes de contamination et les symptômes les plus courant de la maladie. Certains peuvent donner même le nombre de morts en Italie, Espagne, France… par jour.

Mais beaucoup, du fait de la psychose, se sont créé des maladies imaginaires. On se souvient encore d’une voisine qui était convaincu d’être contaminée par le coronavirus alors qu’elle est tout simplement grippée. L’entourage était obligé de faire usage d’une grande pédagogie pour lui signifier qu’elle est saine et sauve. Ils sont nombreux ces cas-là.

En tout cas, les plus prudents se sont autodisciplinés et s’auto-confinent pour éviter d’être chicotés (injuste).