Cette catégorie d’enseignants qui ne vivent que des primes  de vacation a été la victime expiatoire de la pandémie du coronavirus. La fermeture des établissements est un manque à gagner pour ces enseignants et leurs familles.

Depuis le 19 Mars 2020, date à laquelle, le Tchad a enregistré un cas de coronavirus, depuis ce jour, les établissements publics et privés ont été hermétiquement fermés afin d’éviter la propagation de cette pandémie. Les enseignants du secteur privé ont été les plus pénalisés. Après la  fermeture des établissements privés, les promoteurs de ces écoles n’ont pas daigné assurer la paie de leurs enseignants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Malgré leur cri de cœur lancé en direction des patrons de ces établissements, ces derniers sont restés sourds. Ces enseignants contractuels et vacataires tirent véritablement le diable par la queue. Certains avaient entamé des démarches auprès des responsables de l’Education nationale et de la promotion civique afin qu’ils fassent la pression sur ces promoteurs en vue de venir en aide à ces enseignants mais ceux-ci indiquent qu’ils ne peuvent rien par ce que beaucoup de parents n’ont pas payé la scolarité de leurs progénitures. Ces enseignants vacataires et contractuels broient du noir. Ils deviennent également des personnes vulnérables. Il faut dire que la plupart de ces enseignants sont des diplômés sans emploi qui attendent désespérément l’intégration à la fonction publique.

Certains sont sortis des universités et d’autres sont formatés dans les écoles normales supérieures et destinés à l’enseignement s’occupent dans les établissements moyens et secondaires pour gagner leur vie. En revanche dans certains établissements confessionnels qui ont recruté leur personnel enseignant, ils ont assuré normalement leur paie des mois où les cours ont été suspendus. De ce côté, nous n’avons pas du tout enregistré des plaintes. Tous les 25 du mois, ils gagnent leur salaire. D’ailleurs des enseignants d’un établissement confessionnel de la place nous ont  confirmés  qu’eux, ils n’ont pas de soucis. Leur employeur est à leur écoute. Et ils nous ont  laissé entendre qu’ils sont  prêts à reprendre  les cours prévus pour le 25 juin prochain. Vivement que le Gouvernement prenne en compte la situation de  détresse de ces  enseignants du privé qui triment sans salaire depuis bientôt trois mois.