A N’Djamena, la population est confrontée à une nouvelle plaie : la hausse des prix de déplacement par les motos-taxis appelés ”clandomen”. Cela après l’instauration du couvre-feu et l’interdiction des transports en commun urbains et interurbains.

Le coronavirus a causé beaucoup de mal depuis la découverte du premier cas au Tchad le 19 mars 2020 . Face à sa propagation, des mesures telles que le couvre-feu, le confinement, la fermeture des commerces jugés non essentiels ont été instaurées enfonçant davantage certaines populations dans la pauvreté.

A N’Djamena, depuis l’instauration du couvre-feu et l’interdiction des transports en commun urbains et interurbains, les clients des ”clandomen” font face à l’augmentation du prix de déplacement allant jusqu’au double de la somme initiale.
Cette augmentation est constatée surtout à l’approche des heures du couvre-feu. ‘’A 30 minutes du couvre-feu, la plupart des clandomen augmente le prix. Je partais à Gassi à 750 Fcfa mais à ces heures, on me taxe 1500f’’, déplore Sylvain Atokhati. Quelques citoyens interrogés confient que les motos-taxis savent qu’ils sont indispensables en cette période, c’est pourquoi, ils ”taxent plus cher que d’habitude”.

Mais, Joël , ”clandoman” au quartier Moursal ne comprend pas cette hausse des prix. ”Ce sont des collègues malhonnêtes qui font ça. Le confinement n’a pas augmenté le prix du carburant et il n’y a pas de risque. Certains justifient ces actes en disant qu’ils prennent le risque en déposant le client et en bravant le couvre-feu à leur retour mais c’est faux. Si un clandoman accepte de vous déposer, il est sûr de rentrer à temps’’, confie-t-il.

A l’entendre, l’on estime que tous les ”clandomen” ne profitent pas de cette situation pour se sucrer sur le dos des populations. Les usagers interpellent donc ceux qui se plaisent à arnaquer leurs compatriotes, pour beaucoup, aux abois à cause de la situation économique du pays, à retrouver le bon sens.