Dans les locaux de la mairie du 3e arrondissement de la ville de N’Djamena, la fondation Grand cœur a procédé ce 22 avril à la distribution des vivres aux ménages dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Cette distribution a tourné en une scène de désordre et de bousculade.

La cour de la commune du 3e arrondissement a été prise d’assaut par les habitants venus chercher les vivres distribués par la fondation Grand cœur. Il s’agit des denrées de première nécessité, riz, sucre, huile, savon, farine et haricot, distribuées pour alléger la souffrance de certains ménages en ces temps de crise sanitaire.

Seulement, selon les constats faits sur place par Tchadinfos, la distribution ne se fait pas dans des meilleures conditions.  Depuis l’entrée principale de la commune, les forces de l’ordre usent de la force pour maintenir l’ordre et laisser la distribution s’opérer dans de bonnes conditions. Malgré les chicotes et les remontrances de ces dernières, les ambassadeurs de Citoyen sans frontières qui assurent le suivi et la distribution des vivres, sont débordés.

Beaucoup de personnes se sont adonnées à des comportements véreux. « Un groupe de jeunes s’est jeté sur moi et a emporté mon sac de farine », se plaint une vieille dame. « Ils m’ont arraché le ticket et ont fuit. Je ne sais plus comment faire pour bénéficier des vivres. J’en ai besoin pourtant », se lamente une jeune dame, le regard perdu.

De l’avis d’un élément de la sécurité, « ce désordre est créé par les responsables de la distribution des vivres eux-mêmes. Certaines personnes ont été enregistrées et disposent de leurs reçus. D’autres, c’est aujourd’hui seulement qu’elles viennent se faire enregistrer. Il y a la peur de ne pas en avoir donc c’est ce qui crée le désordre ». Les ambassadeurs de Citoyen sans frontière se plaignent  à leur tour du comportement de certaines personnes aisées qui usent de leurs positions ou leurs connaissances pour ramasser arbitrairement ces vivres alors qu’ils ne leur sont pas destinés.