A Bongor, les mesures préventives de lutte contre le  Covid-19 sont partiellement   respectées. L’ambiance  dans  les lieux   publics  tels que   les  cabarets, les   restaurants,  les   buvettes, les  bars, les  points de grillade  etc  de  la ville  ne  se  fait  pas  sentir comme  autrefois

Des comportements inciviques sont à déplorer à Bongor, capitale provinciale du Mayo-Kebbi Est. Certains citoyens  continuent   avec leur   rythme  habituel de  vie,  foulant au pied les mesures édictées par le gouvernement. Certains  bars,  cabarets, buvettes,  restaurants  sont opérationnels  même  si la fréquentation de la clientèle  est réduite .    

L’application des  règles  d’hygiène et d’assainissement recommandées (lavage des mains avec du savon  ou  avec  des  solutions hydroalcooliques, salutations à distance)  peinent  à  entrer dans les habitudes de  la population bongoroise.  Le port de  masque   communément appelé cache -nez  attire toute l’attention de  la population sur  l’usager  à son passage.   Celui- ci  est parfois   même  sujet de  moquerie.

S’agissant  de l’interdiction des  transports et de regroupement des personnes,   même si  certaines entités  se sont    pliées  à ces  mesures,   il est loin de la réalité  chez  d’autres de s’y conformer.   C’est  le cas  des certaines  mosquées  de la ville  qui  accueillent encore des fidèles pour   la prière. Tandis que   tous les lieux de culte  et  les  établissements d’enseignement public et privé  sont hermétiquement fermés, d’autres activités  de regroupement en grand  nombre  des personnes  sont suspendues.

La  circulation des minibus  et  d’autres  véhicules destinés au transport des personnes strictement interdite   s’accentue davantage de  Bongor  vers le sud  du pays avec  des   passagers entassés.  En ville, les  motos-taxis  ou les  motos à usage personnel   n’observent guère  l’interdiction du  transport en « amazone ».

 Tout de même, il faut reconnaitre que des  efforts individuels ou collectifs  se déploient dans certains endroits pour combattre la pandémie du Covid-19.

Eu égard  à ces   attitudes   inciviques  dangereuses  qui  risqueront de  coûter la vie  des citoyens  tchadiens ,  il  va sans dire  que les autorités dans cette   ville  ont   intérêt  à  veiller  pour éviter  une   autre contamination  de covid-19  en terre  tchadienne .  Car  Bongor  est  une ville  frontalière  au Cameroun  qui  connait  ce dernier temps une croissance exponentielle de  la propagation  de la   pandémie.

Haranga Zoullah Emmanuel, correspondant à Bongor