N’Djamena a abrité, ce 4 février la cérémonie de signature de l’accord de siège pour l’opérationnalisation d’un Centre régional de Santé animale pour l’Afrique centrale. La création de cette structure sanitaire entre dans le cadre de la coopération entre le Tchad et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Cet  accord qui intervient suite à la décision N°41/CEEAC/XVI/CCEG/15 du 25 Mai 2015 de la CEEAC de créer un Centre régional de Santé animale au Tchad pour l’Afrique centrale. Un centre qui facilitera la gouvernance vétérinaire en matière de calendrier vaccinal, de système d’alerte rapide afin améliorer la surveillance épidémiologique dans la sous-région.

Représentant la partie tchadienne à cette cérémonie de signature, Ndordji Nazaire, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a salué la concrétisation de ce projet qui permettra la préservation et le développement du cheptel et le contrôle des mouvements inter-Etats. « Grâce à ce centre la circulation des médicaments, des denrées animales et vaccins se feront de façon coordonnée »

Pour la CEEAC, représentée par son ambassadeur au Tchad, Ahmad Allami-MI, « La création du centre de Santé Animale intervient dans le cadre de la restructuration de la CEEAC pour l’atteinte des objectifs que sont le renforcement des investissements publics dans le secteur rural, la création d’emploi ainsi que la gouvernance vétérinaire ». Il a ajouté que l’Afrique centrale dispose d’un cheptel important dont la grande partie se trouve au Tchad. 

L’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et la Nourriture (FAO), partenaire important dans ce secteur, qualifie de grande avancée l’opérationnalisation de ladite structure : ‘’l’opérationnalisation d’un tel centre de santé animale est une grande avancée dans la mise en œuvre des politiques visant à développer le secteur de l’élevage dans la sous- région’’ C’est pourquoi, le coordonnateur Afrique Centrale de la FAO, Helder Muteia (en mission au Tchad) et le représentant de la FAO au Tchad Mansour N’Diaye ont tenu à représenter l’Organisation à la signature de cet accord.

Au plan national, la FAO a appuyé le Tchad pour la conduite du recensement général de l’élevage dont les résultats définitifs ont été validés en 2018, ont révélé que le cheptel tchadien compte plus de 93,8 millions de têtes de bétail et 34,6 millions de volaille.  La FAO a facilité récemment la mise en place d’un système de Gestion de Données Piloté par les Organisations Pastorales au Tchad pour faciliter l’accès aux données sur le pastoralisme dans plusieurs régions du pays. La FAO et le gouvernement du Tchad viennent également de conclure un arrangement pour la mise en œuvre d’un projet portant sur le Système Permanent des Statistiques d’Elevage.

L’élevage demeure important pour les moyens de subsistance des éleveurs, des négociants et autres travailleurs dans ce secteur. Les maladies qui touchent le bétail peuvent avoir des effets dévastateurs sur la productivité et la production animale le commerce des produits d’origine animale, voire la santé humaine. C’est pourquoi, la FAO travaille en étroite collaboration avec l’OIE et les organisations sous régionales compétentes pour le respect des normes internationales en matière de santé animale.