Le Tchad est devenu le premier pays hors de la région paneuropéenne à adhérer à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux,  a-t-on appris du système des Nations Unies, le 27 février 2018.

Pays enclavé d’Afrique centrale, le Tchad est confronté à d’importants problèmes de gestion de l’eau et dépend dans une large mesure des ressources en eau qu’il partage avec ses voisins notamment, le Cameroun, la République centrafricaine, la Libye, le Niger, le Nigéria et le Soudan.  Selon l’UNECE, la pénurie d’eau est croissante autour du bassin du lac Tchad et assurer une coopération efficace entre les pays en matière de gestion des ressources en eau est de plus en plus important. Ceci, pour le développement durable, la paix et la stabilité dans la région, minée depuis plusieurs années par les ramifications de l’action du groupe Boko Haram.

Selon le porte-parole de l’UNECE à l’occasion de l’adhésion du Tchad, Jean Rodriguez, « les pressions qui existent aujourd’hui par rapport à l’eau ne vont faire que se renforcer, d’où la nécessité de plus en plus marquée de renforcer la coopération ». Il a ajouté que, la Convention fournit un cadre à l’échange de bonnes pratiques et au développement coordonné avec les autres parties. Des travaux conjoints permettent notamment de faire face à diverse situations, telles que la sécheresse et les inondations. « C’est un enrichissement mutuel des pays qui coopèrent », a-t-il précisé.

En adhérant à la Convention sur l’eau, le Tchad a confirmé son ferme engagement en faveur de la gestion durable des eaux transfrontières par le biais des principes et règles du droit international.

« Le lac Tchad est le quatrième plus grand lac d’Afrique. Le bassin du lac Tchad est drainé par deux grands fleuves : le Chari et le Logone, qui sont alimentés en grande partie par des affluents à l’extérieur du Tchad. Outre ces eaux de surface, le système aquifère de grès nubien est partagé entre le Tchad, la Libye, le Soudan et l’Égypte. Toutes ces raisons expliquent la nécessité pour notre pays d’adhérer à la Convention sur l’eau, qui fournit un cadre de coopération et d’échange aux niveaux régional et international », a affirmé le Ministre tchadien de l’environnement, de l’eau et de la pêche, Sidick Abdelkerim Haggar.

L’adhésion du Tchad soutiendra une gestion de l’eau améliorée au niveau national et fournira un cadre solide pour renforcer et faire progresser la coopération transfrontière. Il faut préciser que, le Secrétariat de Convention sur l’eau est assuré par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE).

Source : news.un.org