DAKAR, 27 février (xinhua) — Un consortium international, constitué d’experts sénégalais, belges, camerounais et tchadiens, a lancé jeudi à Dakar, un vaste programme de sensibilisation sur les activités des Chambres africaines extraordinaires (CAE), créées en 2013 en vue du jugement de l’ancien président du Tchad, Hissène Habré.

L’ancien chef d’Etat tchadien, au pouvoir entre 1982 et 1990, est inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis juin dernier pour “crimes de guerre, crimes contre l’ humanité et crimes de torture”.

Les responsables de ce consortium international ont tenu une conférence de presse pour lancer officiellement leur campagne de sensibilisation qui envisage de se concentrer sur les activités des CAE au Sénégal, où le procès est prévu, et au Tchad, théâtre des opérations.

“Cette campagne va coûter 560 millions de francs CFA et le consortium envisage de travailler avec 20 organes de presse au Sénégal et 20 autres au Tchad avec notamment l’organisation d’ateliers sur la création des CAE, son rôle, les enjeux et ses activités”, a indiqué Abdou Khadre Lô, responsable au Sénégal dudit consortium international.

Pour sa part a précisé, Hugo Jombwé, expert camerounais en droit pénal international et coordonnateur des activités du consortium, son équipe n’a pas pour mission d’être l’avocat d’une partie ou d’une autre dans le cadre de ce procès.

“Nous n’avons pas à apprécier la position ou la décision de l’une ou l’autre partie concernée par ce procès, s’il a lieu. Nous avons prévu de rencontrer toutes les parties sans préjugés. Nous pensons que nous aurons des échanges avec toutes les parties”, a-t-il poursuivi.

Selon le consortium, “le programme de sensibilisation sur les Chambres africaines extraordinaires répond aux dispositions prévues lors de l’adoption de leur statut par le gouvernement de la République du Sénégal et l’ Union africaine, le 22 août 2012”. Fin