Les conflits intercommunautaires ont explosé en cette fin d’année 2020. De la province du Mayo-Kebbi Est à celle du Batha en passant par le Ouaddaï et la Tandjilé, les populations ne cessent de pleurer leurs morts. Voici le récapitulatif de ces semaines sanglantes.

En cette fin d’année 2020, le Tchad a connu une flambée des cas de conflits intercommunautaires. Des provinces telles que le Batha, la Tandjilé, la Mayo-Kebbi Est, le Ouaddaï, ont été les théâtres de ces affrontements. Voici quelques chiffres.

  • Ouaddaï

Dans la province du Ouaddai, un conflit entre agriculteurs et éleveurs a fait plusieurs victimes ce 10 décembre à Doulbarid, une localité située à une dizaine de kilomètres d’Abéché. Un douzième corps sans vie a été retrouvé le dimanche 13 décembre et envoyé à Abéché. La victime est un enfant âgé de 11 ans égorgé et brulé. Ce qui porte le bilan (toujours provisoire) à 12 personnes tuées.

  • Batha

Dans la journée du 11 décembre courant, un conflit foncier opposant deux communautaires arabes a tourné aux affrontements meurtriers à Achiguek, dans le département d’Assinet. Bilan : 25 morts. C’est après l’intervention des autorités que le calme est revenu. Jusqu’à present, on note une forte présence policière dans cette localité de la province du Batha.

  • Tandjilé centre

Ces derniers jours, des violences ont éclaté dans la province de la Tandjilé, précisément dans le canton de Delbian, près de Béré, chef-lieu du département de la Tandjilé centre. Le bilan fait état de sept morts.  Jusqu’aujourd’hui, la tension n’est pas totalement retombée.

  • Mayo Kebbi-Est

Cette série de conflits a commencé à Berem dans le département de la Kabbia, province du Mayo-Kebbi Est. Un violent affrontement entre éleveurs et agriculteurs a fait une vingtaine de morts selon les sources locales et plusieurs arrestations de personnes impliquées dans ce conflit ont été annoncées. Le gouvernement a aussi instauré un couvre-feu de 19 heures à 5 heures et a rendu public un bilan de 11 morts de chaque côté.