Reporters sans frontières (RSF) dénonce une condamnation inique et politique après que le directeur de publication du journal Salam Info, initialement poursuivi pour diffamation, a été condamné à de la prison ferme et une amende d’un million de francs.

« Inique et politique », c’est l’attribut que Reporters sans frontières a collé au verdict du procès des deux journalistes à savoir Martin Inoua Doulguet, directeur de publication du trimensuel Salam Info et Abdramane Boukar Koyom du journal satirique Le Moustik, arrêtés depuis le 16 août.  Ce lundi 23 septembre, Martin Inoua a  écopé d’une peine de trois ans, d’une amende de 3 140 euros et de 31 400 euros de dommages et intérêts à payer solidairement avec son coaccusé qui, lui, est relaxé. Condamnation que Reporters sans frontières digère mal.

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Après un placement en détention provisoire pour des faits de diffamation qui ne peuvent pas être punis de peines de prison et une requalification des charges en plein procès dans le seul but d’alourdir les sanctions, l’extrême sévérité de cette peine porte la signature d’une condamnation inique et politique, dénonce Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. « Nous appelons les autorités tchadiennes à le libérer sans délai ”, réagit le bureau Afrique de RSF.