En séjour à Koumra, le Président du Collectif Tchadien contre la Vie Chère, Dingamnayal Nelly Versinis, a fait un point de presse relatif à la cherté la de vie.


Les prix des denrées alimentaires de première nécessité et ceux des produits de grande consommation ont flambé à Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul.

Pour Dingamnayal Nelly Versinis, une personne qui a faim n’est pas libre, alors l’heure est aux actions concrètes de mécontentement et de protestation car les citoyens peinent à trouver un repas par jour dans la province du Mandoul qui demeure pourtant une zone à vocation agro-sylvo-pastorale.


Versinis vocifère en ces termes : << Comment comprendre qu’en cette période un sac de maïs coûte 25000fcfa? L’huile d’arachide et de karité coûte les yeux de la tête ? Une boule de savon varie entre 400fcfa et 450f? Or les produits importés sont exonérés de toute taxe douanière>>.

Selon lui, le gouvernement censé réguler les prix des denrées alimentaires reste muet “comme une carpe”, laissant le champ libre aux commerçants “véreux, bandits et brigands” qui exploitent les consommateurs à volonté.

Pour lui, les prix des transports interurbains, des matériaux de construction, de l’eau et de l’électricité, des produits pharmaceutiques ne sont pas à la portée de la population de Koumra. Les céréales, renchérit-il, destinées aux pauvres sont rackettées par les autorités administratives au détriment des concernés.



Les marchés moderne et Dombolo sont crasseux et la Mairie n’arrive pas à les assainir faute de moyens car les recettes communales sont bloquées au trésor public alors que cette dernière dispose de l’autonomie de gestion“, dénonce-t-il.


À l’endroit de la population, Versinis appelle à se préparer pour des grandes manifestations pacifiques dans les jours à venir et doigte les forces de l’ordre. << Ce jour, toi policier, gendarme, GNNT, si tu n’as pas faim, il faut tirer sur nous>>, souligne-t-il en demandant aux autorités administratives de laisser la population exprimer son mécontentement vis-à-vis de cette “servitude car les commerçants sont devenus plus puissants que les autorités”.


Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra