BANGUI – Une quinzaine de personnes ont été tuées à Bangui depuis samedi dans des violences entre des groupes armés qui ont entrainé des ripostes des forces française et africaine, a indiqué mardi à l’AFP un responsable de la Croix-rouge centrafricaine.

Au moins une quinzaine de corps a été enlevée par les volontaires de la Croix-rouge centrafricaine sur les lieux des affrontements, aux abords du quartier commerçant du PK-5, où des musulmans sont assiégés depuis des semaines par des miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka et des pillards, a déclaré sous couvert d’anonymat ce responsable.

Mardi matin, de brefs échanges de tirs ont été entendus dans cette zone de la capitale centrafricaine, où des soldats de la fronce africaine Misca sont déployés.

Des affrontements entre groupes armés ont éclaté pednant le week-end au PK-5, notamment entre musulmans et des miliciens anti-balaka et pillards.

Au cours de ces affrontements, les soldats de forces française Sangaris et de la Misca ont été prise à partie et ont riposté, selon des sources miliaires.

Selon des habitants joints par l’AFP, les ripostes des forces internationales ont fait huit tués dans les rangs des anti-balaka, dont un de leurs chefs.

Depuis lundi, un imposant dispositif sécuritaire des forces internationales est déployé dans la ville.

Lundi a marqué le premier anniversaire du renversement du régime de François Bozizé par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia.

Formées en réaction aux exactions perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka sur la population, des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka s’en prennent depuis à la population musulmane, provoquant un exode des musulmans de régions entières du pays.

Près de 2.000 soldats français sont déployés au sein de la force Sangaris en Centrafrique, où il agissent officiellement en soutien des 6.000 hommes de la Misca, pour rétablir un minimum de stabilité dans le pays.

L’ancienne colonie française est livrée au chaos depuis un an et traverse une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés fuyant les violences.

AFP