Le président de la République a déclaré que les effectifs militaires présents sur place seront doublés au plus vite.

François Hollande a annoncé jeudi 5 décembre au soir une action militaire “immédiate” de la France en Centrafrique. S’exprimant lors d’une courte déclaration télévisée, le président de la république a annoncé que les effectifs militaires français sur place en Centrafrique (650 actuellement) seront “doublés d’ici quelques jours pour ne pas dire quelques heures”.

“La France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire. Elle sera là. J’ai pleine confiance dans nos soldats pour accomplir cette mission […] Cette intervention sera rapide, je suis sûre de son succès”, a-t-il ajouté.

Il a assuré que le gouvernement fournirait “toutes les explications au Parlement” sur l’intervention en Centrafrique “dès la semaine prochaine”. Le président de la République, qui a annoncé une intervention immédiate dans ce pays, a demandé que “toutes les informations soient données”, lors d’une allocution télévisée faisant suite à un Conseil de défense.

Violences inter-religieuses

L’ONU a autorisé jeudi les forces françaises à intervenir en Centrafrique en appui à une force internationale, quelques heures après un nouveau massacre inter-religieux à Bangui et le déploiement de soldats français dans la ville.

Peu avant l’aube, de violents affrontements ont éclaté dans le nord de la capitale, a constaté l’AFP. “Des groupes armés ont lancé une offensive sur la ville. Les forces de l’ex-Séléka (ex-rébellion, au pouvoir) ont rétorqué”, a témoigné l’ONG Médecins sans frontières (MSF).

Dans l’après-midi, les journalistes de l’AFP ont comptabilisé au moins 54 cadavres rassemblés dans une mosquée du centre-ville, et 25 cadavres gisant dans les rues voisines, abandonnés sur le bas côté. Les corps portaient des marques de blessures à l’arme blanche et par balles.

La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

(Avec AFP)