BRAZZAVILLE, 07 janvier (Xinhua) — Le président centrafricain, François Bozizé, a dénoncé lundi à Brazzaville, l’agression extérieure dont son pays est victime à travers la coalition rebelle de Sékéla, a constaté Xinhua.

« La Centrafrique est agressée par les éléments venus de l’ extérieur, qui s’appellent Séléka que nous considérons comme des mercenaires manipulés de l’extérieur pour agresser les paisibles populations centrafricaines », a déclaré le président Bozizé à l’ aéroport international Maya Maya, avant son retour pour Bangui, après une brève visite à Brazzaville où il a eu des entretiens avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, président du comité de suivi des accords de Ndjamena sur la crise centrafricaine.

A la question du départ de François Bozizé du pouvoir, comme le demande la rébellion, Sassou N’Guesso a répondu que « tous ces problèmes seront débattus à Libreville ; les rebelles, les uns et les autres ont leurs revendications, mais en tant que médiateur, nous ne pouvons pas interpréter les déclarations des uns et des autres ».

Pour Sassou N’Guesso, « la Communauté économique des Etats de l’ Afrique centrale (CEEAC) a pris en main ce dossier depuis le sommet des présidents et de gouvernement à Ndjamena au Tchad le 21 décembre dernier et qui a décidé de mettre en place un comité de suivi des négociations que nous avons projetées entre les parties en conflit ». « Nous avons pensé que la solution militaire n’était pas la bonne et qu’il fallait négocier. C’est pourquoi à Ndjamena nous avons pris la décision de la mise en place des troupes d’ interposition entre les forces gouvernementales et celles de la Séléka », a-t-il déclaré, soulignant qu’« au moment où nous parlons, ce dispositif est en place et que la ligne de démarcation que nous avons installée se situe à Damara ». « Nous pensons qu’à partir de cet instant on pensait aller vers le cessez-le-feu et l’ ouverture des négociations à Libreville, au Gabon, acceptées par toutes les parties en conflit. A Ndjamena, il avait été décidé que les négociations seront présidées par le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso », a-t-il ajouté, précisant que les négociations de Libreville vont s’ouvrir au plus tard le 11 janvier prochain.

Les négociations de Libreville vont regrouper le pouvoir de Bangui et les rebelles de la Séléka qui ont presque arrêté leur avancée vers Bangui depuis le déploiement de la force tampon de la CEEAC qui est composée des troupes camerounaises, congolaises, gabonaises et tchadiennes.

Arrivé à la mi-journée à Brazzaville dans un vol de la compagnie privée congolaise TAC, François Bozizé a regagné Bangui en début de soirée.