NEW YORK (Nations Unies), 10 décembre (Xinhua) — Les agences onusiennes se précipitent pour offrir l’assistance aux civils et réfugiés de la République centrafricaine, comme les pillages et les émeutes ininterrompus attisent la crainte que le pays africain ne s’effondre, a rapporté mardi un porte-parole onusien.

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé mardi que la tension restait élevée à Bangui, capitale centrafricaine, ajoutant qu’il “négociait en vue de garantir une protection appropriée pour les organisations humanitaires et leur personnel”, a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint de l’ONU.

Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont distribué des tentes, des couvertures, des matelas et d’autres articles humanitaires pour soulager les souffrances des réfugiés, principalement des femmes et des enfants, dans les sites abritant les déplacés, selon le porte-parole.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a pour sa part précisé qu’il fournissait une assistance alimentaire aux personnes déplacées à Bangui, ainsi qu’à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays.

Par ailleurs, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué mardi qu’il offrirait des médicaments et d’autres articles d’urgence à plusieurs sites abritant des déplacés dans la ville de Bangui et à deux principaux hôpitaux.

Le HCR a affirmé que plus de 100.000 personnes étaient désormais déplacées à Bangui, ce qui porte à un demi-million le nombre total de personnes déplacées à l’intérieur du pays depuis le début de la crise en décembre 2012.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait approuvé la semaine dernière une résolution autorisant une action militaire renforcée par la France et les troupes africaines en République centrafricaine afin de mettre fin à la situation quasi chaotique sur fond de violences entre musulmans et chrétiens, tueries, tortures et pillages.

Une centaine de personnes auraient été tuées dans l’affrontement de cette semaine à Bangui entre des combattants de la Seleka, fidèles au président de la transition Michel Djotodia, et des partisans de l’ancien président François Bozizé.