Il se tient ce 25 octobre 2018 à N’Djamena, la capitale tchadienne, un sommet extraordinaire de la commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur convocation du président en exercice de la CEMAC. Prennent part à ce sommet les présidents équato-guinéen, Theodoro Guema Obiang, congolais, Denis Sassou Nguesso et tchadien, Idriss Déby Itno. La Centrafrique, le Gabon et le Cameroun sont représentés par leurs premiers ministres respectifs.

A l’ouverture, le président en exercice  de la CEMAC, le président tchadien, Idriss Deby Itno, précise que la rencontre se tient à un moment où la sous-région peine à sortir d’une conjoncture économique particulièrement éprouvante. Il précise que l’évaluation de la stratégie commune de sortie de crise affiche un bilan contrasté quand bien même des avancées significatives ont été enregistrées sur la voie du redressement économique et financier.

Selon les prévisions actuelles, la sous-région devrait renouer en 2018 avec un sentier de reprise économique grâce à un taux de croissance réelle de + 1,7 % contrairement à la stagnation de 2017 et la récession de 2016. Les comptes publics et extérieurs courants ont connu une amélioration sensible par rapport aux niveaux enregistrés au début de la crise économique.

Ces évolutions ont des effets bénéfiques sur les réserves de change, qui se redressent progressivement ainsi que le taux de couverture extérieure de la monnaie. Cependant, beaucoup d’efforts restent à accomplir pour restaurer les grands équilibres macroéconomiques, doper la croissance et renforcer la soutenabilité extérieure de la sous-région”, a déclaré le président tchadien Idriss Deby.

Le chef de l’Etat tchadien a demandé à ses collègues de l’Afrique centrale de mettre en application les résolutions qui seront prises lors de ces assises car, selon lui, la sous-région fait  face à plusieurs risques parmi lesquels figurent le relâchement de la discipline budgétaire, les délais importants enregistrés dans la conclusion des accords avec le FMI, le rapatriement insuffisant des recettes d’exportation, ainsi que les écueils constatés dans la réforme de certaines institutions communautaires.

Notre stratégie commune pour sortir la CEMAC de la crise exige d’être urgemment relancée par la mise en œuvre, sans faille et dans un esprit véritablement collectif et solidaire, de mesures appropriées de redressement économique et financier. Nous n’avons pas le droit de trahir les espoirs que suscite légitimement ce rendez-vous de N’Djamena. Cette rencontre doit donner le ton d’un nouvel élan à imprimer à l’ensemble de notre communauté”.

Après avoir félicité le président camerounais pour sa réélection, le président tchadien se félicite des actions menées sur le terrain dans la perspective de la paix en République Centrafricaine. “Ces actions méritent d’être renforcées et accompagnées par toute la sous-région et l’ensemble de la communauté internationale pour éviter toute nouvelle escalade de violences”.