YAOUNDE, 19 septembre (Xinhua) — La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) va renforcer ses moyens informatiques de vigilance, de détection, d’alerte automatisée et de traçage des opérations sensibles ou suspectes afin d’intensifier la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, a déclaré le gouverneur de cette institution sous-régionale, Lucas Abaga Nchama, jeudi à Yaoundé.

“En raison de sa place dans le système financier de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et au plan international, la BEAC ne doit présenter à cet égard aucune vulnérabilité au plan de ses opérations et ambitionne l’efficacité et l’exemplarité, pour son bénéfice propre et celui de ses Etats membres”, a déclaré Lucas Abaga Nchama, à la fin du séminaire de sensibilisation sur la mise en œuvre des obligations de la BEAC au titre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Au sein de la BEAC, l’essentiel sera fait également pour doter les cellules internes de contrôle des moyens correspondants au rôle qu’elles seront amenées à jouer en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

En outre, il sera mis en place, “sans autre délai, les dispositions internes qui permettront la transmission effective, le cas échéant, de déclarations de soupçons aux agences nationales d’investigations financières”, a par ailleurs indiqué le gouverneur de la BEAC.

La BEAC va corriger les insuffisances qui peuvent encore exister au plan de son organisation et de ses procédures, et assurer avec le concours des partenaires et des prestataires spécialisés tout ce qui est nécessaire, notamment en terme de formations à grande échelle, de communication et de coopération.

Le séminaire de sensibilisation sur la mise en œuvre des obligations de la BEAC au titre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme a connu la participation d’une centaine d’experts venus des pays de la CEMAC (Gabon, Tchad, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Cameroun) et des représentants de la Banque de France.