Le 29 septembre dernier, c’était la journée mondiale du cœur. Cette journée est une occasion de se pencher sur les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires.

Elles sont silencieuses mais très dangereuses. Les maladies cardiovasculaires, c’est de cela qu’il s’agit. L’hypertension artérielle, l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance cardiaque et les cardiopathies coronariennes font parties de ces maladies qui ont malheureusement un succès en Afrique mais aussi au Tchad.

Dr Adda Labbaye Moctar, médecin cardiologue et chef de service cardiologie au CHU La Renaissance de N’Djaména explique leurs principales causes par la sédentarité, le tabagisme et l’alcoolisme. Mais il n’y a pas que cela, le diabète et le rhumatisme sont également les principaux facteurs déclencheurs de ces troubles qui provoquent parfois la mort subite. Pourtant, précise-t-il, une bonne hygiène de vie pourrait permettre d’éviter cette maladie. Il conseille par-là la pratique régulière du sport, d’éviter une alimentation riche en sel, le tabac ainsi que l’alcool.

Si les ces maladies s’observent beaucoup plus chez les personnes âgées, Dr Moctar renseigne que les jeunes présentent de plus en plus des facteurs de risques pouvant conduire ces maladies connues généralement sous le nom des maladies non-transmissibles.

Au Tchad, une étude réalisée par le CHU La Référence nationale entre avril 2015 et mars 2016 sur 591 patients âgés de plus de 15 ans montre que la mortalité liée à l’hypertension artérielle et ses complications représentait 55% de cas de décès. Viennent ensuite l’engagement cérébral, le choc cardiogénique et l’œdème aigu du poumon qui paraissent comme les causes immédiates de décès.

Compte tenu de la dangerosité de ces maladies cardiovasculaires, il est plus que nécessaire de chercher régulièrement à connaitre son état de santé. Hélàs, cette culture n’est pas développée chez les Tchadiens qui généralement n’ont pas la notion de prévention.