MAROUA (CAMEROUN), 29 septembre (Xinhua) — L’armée camerounaise a récupéré lundi matin aux mains de Boko Haram, Balgaram, localité du Nord proche de la ville de Kano au Nigeria, principal fief de cette organisation terroriste, après deux mois d’ occupation suite à une attaque ayant causé la mort de cinq soldats d’unités d’élite fin juillet, a-t-on appris de sources sécuritaires.

“Nos éléments ont repris le contrôle de Balgaram après avoir pilonné pendant des heures les positions de l’ennemi. C’est le résultat d’une opération soigneusement préparée. Le bilan est lourd dans le camp de Boko Haram. De notre côté, un soldat a reçu une balle au pied”, a laissé entendre un responsable militaire en poste dans la région joint par Xinhua.

A moins de 5 km de la frontière nigériane, Balgaram était passée aux mains des combattants de la redoutable secte islamiste à la suite d’une attaque menée par celle-ci le 24 juillet contre les positions des forces de défense et de sécurité camerounaises dont plus d’une vingtaine de militaires et de gendarmes avaient été tués, selon un bilan officiel.

Soutenues par un renfort d’hommes et d’équipements, ces forces sont engagées depuis des mois dans une vaste opération de sécurisation du territoire national décidée par le président Paul Biya dans le but d’enrayer la menace terroriste qui se fait particulièrement ressentir dans la région de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria.

Parallèlement à la reprise en main à Balgaram, Fotokol, autre localité de la région, a été le théâtre au cours de la journée de lundi de tirs d’artillerie de l’armée camerounaise en direction des positions de Boko Haram en territoire nigérian, à en croire les sources contactées par Xinhua. Dans l’un et l’autre cas, le bilan de l’offensive reste indéterminé.