Le gouvernement tchadien s’est réuni hier mardi 20 juin 2017 en conseil extraordinaire des ministres, avant d’entendre une communication du ministre de la Justice, a examiné cinq projets des lois concernant les ministères des Finances et du Budget (un projet de loi), du pétrole et de l’énergie (trois projets) et celui de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles (un projet). Mais, dans son compte rendu, hier mardi soir, la ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mme Madeleine Alingué, a attiré l’attention des Tchadiens, sur le point concernant le budget rectificatif. Des nouvelles mesures sont annoncées, mais surtout des chiffres avancés.

De tous les chiffres avancés, le gouvernement informe que, la politique d’austérité budgétaire permet de faire une économie de 43 000 milliards FCFA qui devrait être réalisée surtout sur la masse salariale réelle d’ici la fin de l’année.

C’est la raison, selon Madeleine Alingué d’un budget rectificatif qui permet de prendre en compte des nouvelles mesures comme, entre autres, la prise en compte du décret n°576 du 29 mai 2017 fixant les indemnités des fonctionnaires du corps de la police nationale, le gel des avancements statutaires des fonctionnaires et agents de l’État, la réduction du montant de crédit ouvert à titre de dépenses communes, le gel des frais de transport de juin à décembre 2017.

Pour la ministre Madeleine Alingué, le projet du collectif budgétaire 2017 reflète la crise économique et sécuritaire persistance qu’elle qualifie de choc dans un contexte caractérisé par le maintien du cours du pétrole relativement bas. Il y a donc, dit-elle, obligation de soutenir la lutte contre le terrorisme ajoutant que, l’ensemble de ces chocs continue à entraver la mise en œuvre de politiques et mesures publiques et rend difficile l’exécution budgétaire tout en détériorant davantage la trésorerie de l’État.

Dans son compte rendu du conseil extraordinaire des ministres, il ressort que le budget initial s’établit en ressource à 692 000 milliards FCFA et en dépenses à 937 000 milliards FCFA avec un déficit prévisionnel de 244 000 milliards FCFA.

« Toutefois, il est forcé de constater que les projections de la masse salariale réalisée sur la basse des salaires effectivement versés à la fin mai 2017 font ressortir une augmentation de 20.2% qui situe le niveau de cette masse salariale 292 000 milliards FCFA pour l’année au lieu de 326 000 milliards prévus par la loi de finances initiale », précise Mme Madeleine Alingué.

L’autre assurance du gouvernement est qu’il est attendu des recettes exceptionnelles d’un montant de 56 000 milliards FCFA qui proviennent de l’accord conclu entre le gouvernement et le consortium ESSO le 9 juin dernier.

Le regret du gouvernement se situe au niveau des recettes douanières et fiscales qui n’ont pas toujours satisfaisantes par rapport aux projections faites.