EDUCATION – programmée pour le 2 novembre, la rentrée des classes dans les lycées Bongorois s’annonce lente. En cause, le manque de moyens financiers.

C’est officiel “la rentrée des classes est pour le 2 novembre” ont fait savoir les autorités de tutelle. Le mois d’octobre est accordé aux enseignants pour finir le programme de l’an 2019-2020, bouleversé par la Covid-19. Moins de trois semaines, comment cette reprise est-elle préparée à Bongor ?

Nous sommes au quartier Djambalbar, ville de Bongor, province du Mayo-kebbi Est. A la descente de la voie principale, se situe le Lycée Jacques Moudeina. Le portail de l’établissement est ouvert.

Un pas vers la cour, nous constatons une ambiance quasi inéxistante. Quelques rares parents se dirigent vers la direction pour s’enquérir des modalités des inscriptions. “Pourtant la direction est ouverte depuis le 15 septembre“, précise le directeur administratif dudit établissement, Djotassou Michel Sakatandi. Les inscriptions et réinscriptions se font au pas de cameléon, “Parfois,je reste du matin jusqu’au soir, sans recevoir des parents d’élèves ou élèves“. Un constat similaire au lycée moderne de Bongor.

Du côté des parents d’élèves, certains évoquent le manque de moyens financiers. “Je dois liquider la quantité de taros que j’ai en ma possession avant d’inscrire mes deux enfants”, indique Hamit, un commerçant. Pour d’autres, ils disent n’est pas être prêts. “Même si les enfants reprennent les cours, je paierai les frais d’inscription après. L’année dernière, c’est au début du mois de décembre que j’ai réglés les frais scolaires“, ajoute Alafi.

Si les uns attendent leurs parents pour valider le ticket des inscriptions, ce n’est pas le cas  de Bapena. “Nous sommes nombreux dans la famille, et le papa ne pourra pas nous inscrire tous à l’école. Moi et certains de mes grands frères faisons la décharge des cargaisons pour avoir les fournitures scolaires et  autres”.