N’DJAMENA, 22 février (Xinhua) — Le directeur général des Renseignements militaires du Tchad, le général Ismael Issaka Acheik a remis, dimanche à l’aéroport militaire de la capitale tchadienne, dix-sept soldats nigérians, rescapés des dernières attaques de la secte islamiste Boko Haram, à la disposition de l’ambassade du Nigéria au Tchad.

“Les militaires nigérians, lors de différentes attaques de Boko Haram à la frontière Tchad-Nigéria, se sont repliés en territoire tchadien et ont été accueillis et protégés par leurs frères d’ armes tchadiens”, a déclaré le colonel Azem B. Agouna, porte- parole de l’Armée nationale tchadienne.

Les dix-sept soldats ont été remis à l’attaché de Défense de l’ ambassade du Nigéria au Tchad, le colonel Clement Waziri, chargé de leur rapatriement à Abuja, capitale du Nigéria.

Ces derniers mois, la secte terroriste Boko Haram avait étendu leurs positions sur plusieurs régions du nord-est du Nigéria, obligeant des milliers de civils à se réfugier de l’autre côté du Lac Tchad, qui sert de frontière naturelle entre le Nigéria et le Tchad.

Le 13 février, des éléments de Boko Haram ont traversé le Lac Tchad et ont attaqué la presqu’île tchadienne de Ngouboua. Cette première attaque de la secte terroriste nigériane sur le sol tchadien avait fait deux morts du côté tchadien (un militaire et un chef local “tué par une balle perdue”) et autant de victimes de Boko Haram.

L’intervention militaire du Tchad, depuis la mi-janvier aux côtés du Cameroun, du Nigéria et du Niger, a permis de reprendre à la secte islamiste plusieurs villes, notamment Gambaru.