YAOUNDE, 2 février (Xinhua) — Les autorités camerounaises s’ apprêtent à accueillir un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) consacré à la guerre contre Boko Haram le 16 février à Yaoundé, décidé lors d’ une concertation organisée en marge d’un sommet de l’Union africaine (UA)tenu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba en Ethiopie.

Autour du Tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEEAC, la rencontre tenue samedi dans la capitale éthiopienne a examiné la situation sécuritaire posée, hors des frontières du Nigeria, par la secte islamiste nigériane au Cameroun, membre de la cette organisation régionale avec l’Angola, le Burundi, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC), le Tchad et Sao Tomé &Principe.

D’après la déclaration finale dont Xinhua a obtenu copie, les participants parmi lesquels figuraient la moitié des 10 chefs d’ Etat de la région, dont par ailleurs l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le Congolais Denis Sassou Nguesso et son voisin de la RDC Joseph Kabila puis le Gabonais Ali Bongo Ondimba, “ont condamné, avec la plus grande fermeté, les actes barbares et inacceptables perpétrés par le groupe terroriste contre les Etats du Bassin du lac Tchad”.

Ils ont exprimé, selon ce texte encore, leur solidarité à l’ endroit de leur homologue camerounais Paul Biya “pour la lutte que son pays mène contre l’agression à laquelle il fait face” et salué les victoires engrangées lors de leurs premières opérations contre Boko Haram par les forces tchadiennes envoyées depuis mi-janvier en soutien à l’armée camerounaise.

De cette concertation, il ressort la décision “d’activer les mécanismes appropriés de la Communauté, notamment le Pacte d’ assistance mutuelle entre les Etats membres de la CEEAC et les dispositions pertinentes du Protocole relatif au Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) en vue de mettre en oeuvre une stratégie sous-régionale pour soutenir le Cameroun et le Tchad” dans cette lutte.

C’est le motif d’un sommet extraordinaire programmé le 16 février à Yaoundé, précédé deux jours auparavant d’une réunion du Conseil des ministres du COPAX et d’une session de la Commission défense et sécurité les 11 et 12 février.

Le 29 janvier, l’Union africaine avait déjà pris lors d’une réunion de son Conseil de paix et de sécurité (CPS) une décision significative en s’accordant pour la création force multinationale mixte de 7.500 hommes pour accélérer les efforts d’éradication de Boko Haram.