Le directeur général adjoint de la douane a fait une communication ce 28 janvier au siège de ladite institution pour donner des éclaircissements concernant le blocus des camions chargés de marchandises à la frontière camerounaise.

Après des ”rumeurs” décriant des prétendus « taxes imposées par la douane aux operateurs économiques », les responsables des services des douanes tchadiennes ont tenu à mettre les points sur les I.

C’est à travers un point de presse tenu ce jour 28 janvier que le directeur général adjoint, Djerambété Justin, a donné des éclaircissements. « Vous avez tous lu comme moi, des rumeurs circulant ces derniers jours sur les réseaux sociaux faisant état d’un débrayage dans les activités des importateurs / exportateurs et transitaires, occasionnant un blocus total du port de N’Guéli Les raisons évoquées pour expliquer cette situation seraient une augmentation généralisée et sans concertation avec les opérateurs économiques des tarifs douaniers et l’interconnexion des systèmes douaniers tchadiens et camerounais: Sydonia et Camsis ; ce qui aurait pour conséquence de renchérir les coûts  des marchandises et partant, de rendre la vie des citoyens plus chère », rappelle-t-il.  

L’augmentation des tarifs douaniers…

Au vu de ces « rumeurs », la douane apporte des explications. « Sur le point concernant l’augmentation généralisée et sans concertation des tarifs douaniers, je vous dis de façon formelle que les allégations y relatives sont fondamentalement fausses sinon tendancieuses.  Le tarif des douanes est une nomenclature qui, en plus d’un Code numérique, contient trois colonnes reprenant pour les pays membres de la CEMAC les taux de droits des douanes communautaires à l’importation », souligne-t-il.

Pour Djerambété Justin, « iI n’émane pas des seules autorités tchadiennes encore moins du directeur général des Services des douanes et Droits indirects.  La nouveauté cette année est qu’il a été implémenté dans Sydonia la version 2017 du tarif import.  Cette opération a conduit à la transcription intégrale des dispositions douanières des lois des finances dont la principale exigence ressentie par les opérateurs économiques est soumise à un taux de 15% d’acompte sur les sociétés pour inciter les opérateurs du secteur informel à  basculer dans le formel pour bénéficier de l’ancien taux de 4% ». 

S’agissant de ce qui pourrait être des nouvelles taxes, le DGA avance qu’elles ne le sont «  dans la mesure où elles ont été instituées par des lois de finances ». Et que « la nouveauté réside donc dans le fait que nous avons paramétré le système Sydonia pour prendre en compte l’ensemble de ces taxes que l’État a instituées. »

Le blocage des codes d’accès au système Sydonia, résultat d’un rappel à l’ordre

Pour ce qui est de la dernière mesure relative au blocage des codes d’accès au système Sydonia, cela est dû au « non-respect par les commissionnaires en douanes agréés de leurs engagements vis-à-vis de l’administration alors que cette  dernière leur accorde des facilités dans le cadre du code des douanes et des conventions que l’État a signées avec les partenaires économiques et financiers », confie Djérambété Justin. 

Il poursuit que des soumissions, des engagements directs et/ou des bulletins des liquidations régulières émis sont une recette pour certaines années non régularisées.   « Après plusieurs mises en demeure restées vaines, la direction générale a voulu mettre de l’ordre et ainsi rappeler les uns et les autres au respect des engagements », signifie-t-il.

Le DGA de la douane conclut que le Tchad appartient à l’Organisation mondiale du commerce dont les principes reposent sur la facilitation des échanges économiques.  Toutes ces mesures tendent à rendre « fluide les opérations de dédouanement et ainsi, rassurer les investisseurs et surtout nos operateurs économiques qui ne cessent de se lamenter »