Entre août et novembre 2020, la maladie du Chikungunya a fait rage dans la province du Ouaddaï. Le délégué provincial sanitaire, Dr Abdelmahmoud Chene que nous avons rencontré en dresse le bilan.

La délégation sanitaire du Ouaddaï a enregistré entre le 14 août et le 19 novembre 2020, 30.867 cas avec un seul décès. Il faut noter que ce sont des cas qui sont enregistrés au niveau des structures sanitaires dans neuf (9) centre de santé urbains et à l’hôpital. Depuis le 11 novembre 2020 jusqu’à nos jours, la province n’a pas encore enregistré de nouveaux cas, sauf des séquelles que cette maladie a laissées aux victimes que les médecins sont entrain de gérer“, note Dr Abdelmahmoud Chene, délégué sanitaire provincial du Ouaddaï.

Pour lui, si aujourd’hui cette épidémie semble éradiquée, c’est grâce aux efforts conjugués par les autorités administratives de la province et surtout la délégation sanitaire en collaboration avec la commune d’Abéché qui ont effectué des opérations de sensibilisation et de pulvérisation dans tous les ménages et ont invité la population à dormir sous les moustiquaires imprégnées.

Le ministère de la santé publique et de la solidarité nationale a déployé un nombre important des moustiquaires en faveur de la population d’Abéché. Aussitôt arrivées, ces moustiquaires ont été distribuées par le gouverneur, général Brahim Seid Mahamat. La stratégie adoptée était le porte-à-porte“, explique le délégué.

Dr Abdelmahmoud Chene rappelle à la population d’éviter de laisser des eaux stagnantes dans les ménages et en-dehors, car ces eaux permettent de développer des moustiques, sources de cette maladie. Il précise que dans un passé récent la délégation a organisé des études pour diagnostiquer si cette maladie existe encore, mais il assure que les indicateurs sont au vert. Il a profité de l’occasion pour remercier le ministre de la santé publique et les techniciens de son département pour avoir répondu promptement à l’appel de la population d’Abéché pendant le moment difficile qu’elle a traversé. Il a également présenté sa gratitude aux autorités locales et les partenaires de la santé qui étaient toujours aux côtés de sa délégation. Dr Chene releve en fin que les séquelles du Chikungunya peuvent rester plusieurs semaines, voire des mois chez les personnes qui en étaient victimes.