Le Comité de Politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de L’Afrique Centrale (BEAC) a tenu sa troisième réunion ordinaire de l’année le 02 Novembre 2017 dans la salle du conseil de la Banque à N’Djamena. C’était sous la Présidence de M. Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC.

Au cours de cette séance, le CPM a pris connaissance des perspectives macro-économiques mondiales et sous-régionales. Selon le Gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, « au plan international, sous l’infusion des pays développés et émergents, la reprise de l’activité mondiale se consolide et devrait se poursuivre à court terme notamment, à la faveur de la mise en œuvre d’une politique économique de soutien à l’activité en Chine et d’une expansion budgétaire des Etats Unis. Toutefois, de nombreux risques demeurent et pourraient freiner cette reprise, en particulier : la multiplication des foyers de tension dans le monde ; les incertitudes sur la politique économique de la nouvelle administration américaine.

Au niveau sous régionale, le CPM a noté un renforcement du cadre macro-économique par rapport à 2016. Sur la base des données économiques monétaires et financières mises à jour de l’année 2017, il ressort : une légère reprise de la croissance économique a +0,2% en termes réels ; une atténuation des tensions inflationnistes, avec un taux de plus de +1,0% à fin décembre 2017 ; un recul du déficit de solde budgétaire, base engagement, hors dons, à -3,1% du PIB ; une amélioration des comptes exterieurs,avec un déficit de solde courant revenant à 6,4% du PIB ; une stabilisation du taux de couverture extérieure de la monnaie a 59,1%.

Tenant compte de ces analyses, et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière dans la CEMAC, le CP M a décidé de maintenir inchangé : le taux d’intérêt des appels d’offres ; le taux de pénalités aux Banque et au trésor Public ; le taux d’intérêt des appels d’offres ; le taux d’intérêt sur les placements des Banques ; les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligatoires.

Par ailleurs, afin d’offrir plus de flexibilités aux établissements de crédit dans la gestion de leur liquidités et de redynamiser les échanges interbancaires, le CPM a adopté la décision portant modification des modes de constitution de réserves obligatoires dans la CEMAC, selon la méthode des moyennes mensuelles compatible avec le nouveau cadre opérationnel de la politique monétaire.

Enfin, le CPM a également pris connaissance du rapport de gestions des réserves de change de la BEAC, et plus précisément de leur relative stabilité à fin septembre 2017.