Pour aider les candidats admissibles au baccalauréat à franchir avec brio la seconde session, certains enseignants organisent des cours de soutien de moins d’une semaine, à l’endroit des élèves, moyennant de l’argent. Une initiative qui n’est pas du goût de tous.

Dans quelques heures, les candidats admissibles au baccalauréat 2019 vont composer la deuxième série des épreuves. Et nous souhaitons bien parler d’un sujet qui, quand bien même que nécessaire, suscite des interrogations : les cours de soutien à l’attention des candidats admissibles au baccalauréat.

Sur les ondes des radios, les espaces publics, les communiqués de cours de soutien inondent. Les matières concernées par ces cours sont exclusivement les matières dont les coefficients sont les plus élevés, en fonction des séries. Mais ce qui laisse place à des questionnements, c’est le caractère temps. Puisqu’à l’intervalle d’une semaine de la composition de la 2ème série des épreuves, les cours de soutien sont organisés pour les candidats admissibles. L’on se demande si cela est bien nécessaire. Un él-ve pourra-t-il combler ses lacunes en l’espace d’une semaine ? Peut-on donner le nécessaire d’une méthodologie en un laps de temps ? Peut-être l’on nous répondra par un affirmatif. Parce que les cours sont intenses. Si c’est le cas, c’est autant embrouiller ces pauvres élèves.

Même si pour les initiateurs, « c’est juste un cours organisé pour permettre aux candidats de connaître les raisons de leur échec à la première session et de corriger cela grâce aux explications et aux stratégies que les encadreurs vont leur donner », le mobile doit être ailleurs.

Parmi les candidats retenus pour la seconde session, rares sont ceux qui s’intéressent à ces cours, à l’image de Yeltangar Amos, un habitué du baccalauréat depuis déjà trois ans. « Si malgré les neuf mois de cours et d’intense entrainement, je suis encore retenu pour le second tour, tout ce que je dois faire, c’est multiplier d’efforts pour arracher mon bac (…) ce n’est pas un cours de soutien de moins d’une semaine qui va m’aider à décrocher le bac », dit-il dans une salle de classe, au lycée de Walia où il fait sa lecture.

Gueralta Irène est à sa première fois. A la différence de Yeltangar, elle a confiance en ces cours, car déclare-t-elle « j’ai des soucis à traiter une dissertation philosophique et c’est pour mieux comprendre cela que je me suis inscrite à ce cours ».  Pour avoir accès à ce cours de soutien, les candidats doivent payer une somme de 2 000 FCFA voire 2 500 FCFA. Ce qui est vu par certaines personnes comme une façon que les enseignants ont trouvé pour se faire de l’argent.