« S’agissant l’Assemblée nationale, les chiffres arrêtés au titre du budget autonome, garantissent le paiement des primes et indemnités prévus, il n’y a à priori aucune inquiétude à avoir de ce côté-là ». C’est en ces termes que le ministre des Finances et du Budget, M ; Christian Georges Diguimbaye a rassuré les députés ce lundi 10 juillet 2017. C’était lors de la séance de l’adoption de la loi des Finances et du Budget. Selon lui, il n’a jamais été question de couper les indemnités des députés. Le ministre des Finances et du Budget explique que certaines indemnités ont été réorienter dans les dépenses des services et biens.

Et pourtant lors de la discussion générale, beaucoup des députés ont exprimé leur mécontentement, face à la coupe de leurs indemnités. « Je demande au ministère des Finances et du Budget de détourner ses regards sur l’Assemblée nationale » déclare un député. « Les députés sont comme de poubelles. Tout le monde vient exposer son problème et ils doivent régler ? Payer les arriérés, nos arriérés », s’interroge un autre député.

Même si le ministre assure que, les indemnités ne seront pas coupées, le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, relève que si de réajustement doivent être opérés, c’est en concertation avec les services concernés de l’institution. Il conseille au ministère des Finances et du Budget de respecter les textes.

En effet, la loi des finances rectificative annonçait des coupes drastiques des indemnités des députés au regard de la persistance de la crise financière du Tchad. Le budget autonome de la représentation nationale qui était d’environ 20,5 milliards FCFA, avant la survenance de cette crise, a été déjà réduit, d’environ 4,5 milliards FCFA. Et la loi des finances rectificative, prévoyait une réduction drastique des dépenses du personnel à l’ordre de 5,7 milliards FCFA et d’augmenter les biens et services de plus de 3 milliards FCFA.

Cette situation crée un déficit global sur l’exercice 2017 de plus de 7 milliards FCFA sur le budget autonome de l’institution. Il était prévu que les indemnités mensuelles de carburant et de représentation, les indemnités de responsabilité et de fonctionnement des présidents des groupes parlementaires, les frais de secrétariat, les frais de vacances et indemnités de transports des députés, les frais de session ainsi que les frais de congé des membres du bureau qui constituent les accessoires de salaire devaient être supprimés.

Wal Moussa Achitela